De nombreuses entreprises européennes ont investi il y a quelques années pour le recrutement des Chief Happiness Officers, suite au constat de souffrance au travail auprès de leurs employés. Cependant, ce poste à disparu peu à peu, pour laisser place aux spécialistes de brown out, burn out, bore out. Ces mal-être professionnels sont donc une notion mouvante qui englobe de nombreux aspects. Afin de mieux cerner et caractériser les facteurs liés à ces maux, il est donc important de connaitre la différence entre ces trois risques psychosociaux.
Le burn-out est un syndrome d’épuisement professionnel : il a été défini en 1988 comme un « état d’épuisement physique, émotionnel et mental lié à une longue exposition à des situations exigeant une implication émotionnelle importante »
Le bore-out correspond lui à un état d’ennui. Il est caractérisé en ces termes par le dictionnaire Larousse « Syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui provoqué par le manque de travail ou l’absence de tâches intéressantes à effectuer, engendrant une démotivation, une dévalorisation de soi, ainsi qu’une intense fatigue physique et psychique. »
Enfin, le brown-out, que l’on peut traduire littéralement par « baisse de tension », se détermine par un manque de motivation dû à une impression d’absence de sens dans les tâches effectuées au travail. Selon une étude menée par Corporate Balance Concepts, sur 1000 dirigeants américains interrogés, 40% d’entre-deux souffrent de brown-out.
Les signaux
Comme le soulignent les définitions énoncées, les 3 symptômes ont des causes différentes : surcharge de travail, manque de reconnaissance, ennui, absence de sens. Pour pouvoir y apporter une réponse appropriée, à vous donc de trouver la cause du problème. Comment ? Des signaux peuvent vous alerter, ils peuvent être verbaux ou non verbaux, collectifs ou individuels, on peut noter notamment :
Un manque de motivation, une perte d’énergie, une difficulté à se concentrer,
Des troubles de l’alimentation ou du sommeil, des douleurs diffuses,
Une perte d’estime de soi, de confiance, un détachement,
Un temps de travail disproportionné ou au contraire insuffisant,
Ou encore une apparition d’accidents du travail.
Cette liste n’est pas exhaustive et les manifestations de ces maux peuvent être nombreuses. Il est recommandé aux managers, d’être particulièrement à l’écoute afin de déceler d’éventuels signes de ce type pouvant indiquer un syndrome d’épuisement professionnel. En cas de doute, n’attendez pas : organisez un échange informel, de préférence en présentiel, avec la personne concernée afin de faire part de vos inquiétudes et surtout d’engager un dialogue.